La Mort n’est pas le bout du Chemin

La mort c’est la mort du corps

La mort n’est pas le bout du chemin. La mort c’est la mort du corps. La douleur, souvent insoutenable, est pour ceux qui restent. Mais pour celui qui fait le voyage, mourir, c’est retourner chez soi. Rentrer à la maison.

La mort, depuis longtemps ne m’est plus étrangère. Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’accompagner des personnes jusqu’à leur dernier souffle et, souvent, de me trouver auprès d’autres venant juste de mourir.

Le passage se fait plus ou moins harmonieux, plus ou moins douloureux, mais lorsque survient le moment où la personne, dégagée de son corps, se met à rayonner, un merveilleux cadeau nous est offert.

Avoir la chance de contempler le visage aimé irradier une profonde sérénité nous permet de contacter quelque chose de l’ordre du mystère.

Ce que nous percevons alors, sans toujours le savoir, et qui interagit avec nous, c’est la vibration de l’âme de celui qui vient de nous quitter. C’est un réel apaisement. Une immense consolation.

J’ai été visitée tant de fois à titre personnel par des gens aimés ou, dans le cadre de séances, par des inconnus, que je sais avec certitude que ce nous vivons derrière le voile n’a rien à voir avec les difficultés rencontrées dans notre vie quotidienne.

C’est beaucoup mieux là haut ! Bien que chacun d’entre nous soit né et mort à de multiples reprises, nous n’en conservons pas la mémoire, et élaborons à propos de ce qui nous attend des scénarios qui peuvent être très éloignés de la réalité.

Dans la majeure partie des cas, quitter son corps est une délivrance, et retourner dans les plans lumineux, un bonheur. Bonheur de recouvrer la légèreté ; de quitter la lourdeur des limitations qu’impose le corps humain. Bonheur de rejoindre ses amis de là-haut. Sa famille d’âme. Et ses amours passées. Bonheur de retrouver le monde spirituel.

La souffrance de leurs proches ternit considérablement la joie de ceux qui sont partis, au point souvent de les contraindre à rester plus longtemps auprès d’eux qu’il n’était prévu, et de ralentir leur propre évolution.

Il est important, pour nous qui restons, d’accepter ce départ du mieux que nous le pouvons. D’accepter que la personne aimée poursuive son chemin loin de nous, d’accepter de la libérer.

De croire, car c’est la vérité, que le lien d’amour ne se rompt jamais, et que nous pourrons vivre avec elle des moments de fusion qui nous apporteront la paix.

C’est notre âme qui décide du moment. Lorsque notre âme nous rappelle, rien ni personne ne peut nous empêcher de la rejoindre. Ni la médecine, ni les prières. Personne ici-bas n’y peut rien. C’est une force qui nous dépasse complètement.

Longues maladies, accidents de toutes sortes, morts subites lors d’un arrêt cardiaque, d’un AVC … Quelle que soit la forme employée, lorsque notre âme a décidé que notre heure est arrivée, même si cela parait intolérable à nos yeux humains, tout est bien.

En dépit des apparences, nous avions fini ce que nous étions venus faire : apprendre, comprendre, enseigner aux autres et vivre notre temps, qu’il soit très court ou bien très long. Nous devons alors poursuivre notre chemin ailleurs, mais sous une autre forme.

Savoir cela permet de mieux vivre la séparation. Mieux supporter l’absence. Le manque. Le sentiment d’abandon. Il est des deuils tellement, tellement difficiles à faire.

Extrait de Agnes Stévenin
Splendeurs des âmes blessées

 

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