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Psychogénéalogie

Qu’est-ce que c’est ?

Psychogénéalogie

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Il vous est sans doute déjà arrivé de constater que la vie que vous menez n’est pas la vôtre, que ce que vous êtes en train de vivre ne vous appartient pas, mais qu’il s’agit en fait de la reproduction des schémas familiaux qui se répètent de génération en génération.

L’inconscient familial met en exergue les secrets, les désirs non réalisés, les deuils bloqués à travers la répétition des événements qui viendront toucher tout ou partie des descendants. En effet, chacun, selon sa place et son rang dans la famille, héritera de la charge de mettre en lumière tel ou tel traumatisme, conflit ou secret.

Les drames violents dans la famille, dont personne n’en a plus connaissance, remontant à plusieurs générations, impacteront les descendants, tant au niveau psychique, émotionnel, comportemental ou bien par le développement d’une maladie.

La prise de conscience que les événements difficiles qui jalonnent votre vie vous permettent de libérer votre famille et, par là même vos enfants, est une première étape dans le cheminement vers le bien-être auquel chacun peut prétendre.

Après avoir évoqué la définition de la psychogénéalogie, nous nous intéresserons dans ce module à l’influence de la psychologie sur la psychogénéalogie, ainsi que les fondateurs de cette récente discipline, puis à ce qu’apporte la psychogénéalogie pour les personnes qui débutent un cheminement en ce sens.

La psychogénéalogie traite de la famille et du système familial. Ces derniers se définissent selon chaque individu et chaque définition est unique. En constante évolution, la psychogénéalogie considère l’humain à la fois dans son individualité mais aussi au niveau du collectif.

Questionnement 

Qu’est-ce que la famille pour vous ?

Quelle est votre définition du système ?

Si la famille était un mot ?

Si la famille était une phrase ?

Un dessin ?

Un évènement ?

Un film ?

Une chanson ?

Définition 

La psychogénéalogie est une approche thérapeutique selon laquelle les évènements, les traumatismes, les secrets et les conflits vécus par les ascendants d’un individu conditionnent ses troubles psychologiques, ses maladies, sa relation de couple, le choix de son métier ou encore la relation qu’il entretient avec l’argent.

Basée sur la généalogie qui représente l’étude de l’origine et de la filiation d’un individu et la psychologie, qui est l’étude de l’âme et de l’esprit, la psychogénéalogie pourrait se définir comme l’étude du psychisme et des comportements des membres de l’arbre généalogique.

Nous trainons de façon inconsciente des valises transgénérationnelles, qui nous ralentissent dans notre chemin vers le bien-être. Leur mise à jour fait partie de ce qu’offre l’approche en psychogénéalogie.

La psychogénéalogie part du constat que le premier système auquel chacun de nous appartient est la famille et ce, dès notre conception. Dès lors, qu’on le veuille ou non, ce système familial va avoir une incidence sur nos comportements psychologiques, nos conditionnements socio-économiques et notre vision du monde.

Les difficultés que nous rencontrons, les maux dont nous souffrons, ne sont pas tous issus de la petite enfance ou de la vie intra-utérine, mais sont l’expression des émotions que nos ancêtres n’ont pas pu « digérer » de leur vivant. Nous sommes les symptômes de nos ascendants.

Ainsi, dès notre conception, nous sommes l’objet de projections de la part de nos parents, c’est-à-dire que nos ascendants transposent sur nous ce qu’ils n’ont pas pu réaliser eux-mêmes. Par loyauté familiale invisible, nous répétons des situations ou évènements douloureux, que nous le voulions ou non. Enfin, par des étiquettes reçues dès l’enfance, nous nous identifions à l’un de nos parents, voire les deux, nos grands-parents, un personnage illustre de notre arbre, même si nous ne l’avons pas connu, ou à tout autre membre dont l’histoire mérite d’être mise en lumière.

Le consultant en psychogénéalogie va, au fur et à mesure de ses recherches et du questionnement du thérapeute, prendre conscience des schémas dans lesquels il a grandi, prendre du recul par rapport à ceux-ci et décider de ce qui lui convient, en s’appropriant son propre schéma de pensée. Il s’agit pour lui de créer un nouveau scénario dans lequel il sera l’acteur principal, et non plus reproduire le schéma existant ou faire son contraire. Le cas échéant, on assiste à une répétition de scenarii qui s’expriment à l’opposé de ce qui a été vécu de façon douloureuse dans la famille – comme par exemple la manière d’éduquer les enfants – et qui vont révéler d’autres conflits, parce que la situation engendrée sera vécue en réaction à la situation initiale, et donc dans la souffrance.

Une démarche thérapeutique en psychogénéalogie se distingue de la psychanalyse classique par le fait qu’elle ne s’arrête pas à l’enfance de la personne. C’est d’ailleurs parce qu’ils n’auront pas eu de réponses en psychothérapie que les consultants s’intéressent à cette méthode.

Une approche très ancienne 

Si la psychogénéalogie parait être une discipline relativement récente, l’influence de nos ancêtres est pourtant présente dans diverses civilisations depuis des siècles. La plupart d’entre elles possèdent des mythes religieux fondateurs qui font intervenir différentes lignées.

En Chine, le culte des ancêtres joue, depuis les temps les plus anciens, un rôle capital dans les pensées et les pratiques religieuses. Ce culte est supposé entretenir des liens de communication entre les vivants et les morts. L’ancêtre se voit offrir de la nourriture au moment des fêtes et des repas quotidiens. Les vivants espèrent ainsi s’attirer la protection des défunts.

En Afrique, les prières et les offrandes honorent les ancêtres sanctifiés ayant respecté les préceptes divins. Ainsi, les vivants espèrent bénéficier de leur bienveillance. Les ancêtres sont perçus comme pouvant intercéder entre Dieu et les hommes. Honorer les ancêtres est considéré comme nécessaire pour pouvoir soi-même bénéficier de bonnes retombées dans sa vie.

La dévotion due aux ancêtres s’inscrit donc dans une volonté d’harmonie entre l’Au-delà et le monde physique des Hommes. Si cette harmonie n’est pas respectée, il se crée un déséquilibre néfaste pour l’homme comme pour le reste de la création.

La tradition spirituelle africaine, appelée totémisme, est une forme de pensée où des esprits invisibles investissent les éléments de la création comme les animaux ou les végétaux.

Dans les sociétés dites archaïques, fonctionnant sur le mode des clans, le lien de sang issu de la lignée paternelle et de lait pour la lignée maternelle, donne une place importante au culte des ancêtres. Au Tibet, il est énoncé que l’enfant est fait des os de son père (parenté d’os) et de la chair ou du sang de sa mère (parenté de chair ou de sang), ce qui marque l’importance de la filiation.

Chacun considère qu’il est le résultat vivant de ce dont il a hérité de ses ancêtres et que pour devenir celui qu’il doit être, l’individu devra s’emplir de sagesse et de puissance. Cette dernière s’entend dans le sens capacité et non pouvoir.

Dans de nombreuses civilisations, la hantise, maladie des ancêtres, se définit comme le parasitage d’un vivant par l’esprit d’un mort suite à un décès traumatique. Le chaman, lien entre les vivants et les ancêtres morts, apporte non seulement le sentiment de ne pas être seul, mais aussi l’enseignement de ces derniers. Lorsqu’un membre du clan est malade, il va, dans un état de transe, aller à la rencontre des ancêtres mal morts pour amener libération et guérison chez le malade, mais aussi au sein du clan.

Madagascar est souvent appelée « l’île aux ancêtres » tant l’influence des morts sur les vivants y est considérable. Le malgache n’ose rien entreprendre sans avoir demandé et obtenu la bénédiction des ancêtres.

Les paradigmes religieux définissent les devoirs, les droits de chacun et placent l’individu dans sa relation à ses ancêtres. D’ailleurs, pendant de nombreux siècles, les Eglises chrétiennes tenaient des registres détaillés sur lesquels était scrupuleusement notée la filiation d’un enfant, même lorsque celle-ci ne voulait pas être établie par les parents. Ces registres sont d’ailleurs la base des recherches généalogiques et une mine d’or pour débusquer des branches oubliées.

Les approches qui ont mené à la psychogénéalogie :

La psychologie et ses différents courants 

Du grec « psukhê » qui signifie « âme » et « logos » qui définit la parole, la psychologie est une discipline scientifique qui traite de la parole de l’âme, autrement dit qui s’intéresse aux faits psychiques, aux comportements et aux processus mentaux d’un individu ou d’un groupe de personnes.

Ainsi, l’objet de la psychologie, selon les différentes approches, est

le comportement et sa genèse, les processus de la pensée, les émotions, le caractère ou encore la personnalité et les relations sociales.

Les comportements humains sont influencés par de nombreux facteurs :

L’environnement immédiat
L’environnement social
L’environnement culturel
Le système cognitif qui se caractérise par les connaissances, la pensée, les souvenirs

L’héritage génétique
Les expériences passées

Le niveau d’intelligence
La personnalité
La présence ou non d’une maladie mentale

Les différentes branches de la psychologie se distinguent soit par la méthode utilisée (clinique ou expérimentale), soit par l’activité humaine considérée (travail, mémoire, perception, apprentissage, comportement en groupe), soit par un grand domaine d’investigation (psychologie cognitive, psycho- pathologie, psychologie sociale, psychologie de l’enfant et du développement, psychologie animale).

Passons en revue quelques-unes des approches théoriques les plus importantes qui ont émergé en psychologie. Chacune d’elles implique un regard différent sur le patient et donc une façon différente d’appréhender les pathologies.

Le béhaviorisme ou comportementalisme 

Ce paradigme de la psychologie scientifique considère que le comportement d’un individu est essentiellement conditionné par son environnement, ou par un mécanisme de réponses réflexes à un stimulus donné. Elle vise à mettre à jour les relations du milieu dans lequel un individu évolue et a évolué et le comportement qui en découle, sans faire appel au psychisme comme moyen d’explication.

C’est John Broadus Watson (1878 – 1958) qui, en 1913, établit les principes de base du béhaviorisme, dont il invente le nom, en affirmant que le but théorique du béhaviorisme est la prédiction et le contrôle du comportement. Et d’ajouter que « l’introspection constitue une des parties non essentielles de ses méthodes ». Watson considère que la psychologie doit faire des comportements son sujet d’étude et non pas les états mentaux. L’objectif de la science du comportement est pour lui, d’étudier les relations entre les stimuli de l’environnement et les comportements réponses qu’ils provoquent.

La branche expérimentale du béhaviorisme nait officiellement en 1938 avec la publication de l’ouvrage de Burrhus Frédéric Skinner (1904 – 1990) « le comportement des organismes ». Il met en perspective deux types de comportements : le comportement répondant et le comportement opérant. Contrairement à Watson qui la rejetait, Skinner s’appuie sur la loi de l’effet d’Edward Lee Thorndike (1874 – 1949) qui établit que le comportement est fonction de ses conséquences, pour développer les notions de renforcement, de façonnement, d’apprentissage programmé.

Ces principes marquent une divergence profonde avec le béhaviorisme méthodologique de Watson en acceptant l’idée que des variables internes à l’individu puissent intervenir dans l’analyse du comportement.

A partir des années 1970, le béhaviorisme défendu par Skinner perd de son influence au profit du cognitivisme et le développement des thérapies cognitives et comportementales.

Le cognitivisme 

Le cognitivisme est apparu dans les années 1950. Il étudie les activités du cerveau en lien avec les comportements. Il inclut ainsi dans le discours scientifique les états mentaux dont il reconnait l’existence et la spécificité. La psychologie cognitive, par conséquent, étudie les mécanismes menant au développement de la connaissance. L’acte de connaitre implique plusieurs actions connexes : stocker, reconnaitre, comprendre, organiser et utiliser l’information reçue par les sens. Le cognitivisme cherche donc à comprendre comment les gens comprennent / perçoivent la réalité dans laquelle ils vivent.

Les connaissances aident les individus à développer des plans et à se fixer des objectifs, tout en minimisant les probabilités de subir les conséquences négatives de leurs actes. Les psychologues cognitifs soulignent que la personne développe un certain type de comportement suivant la façon dont elle traite l’information et perçoit l’environnement et le monde qui l’entoure.

La psychanalyse 

En psychanalyse, on ne cherche pas la cause du comportement du patient dans son environnement mais dans son passé, et plus précisément dans l’inconscient. C’est le médecin et neurologue autrichien Sigmund Freud (1856 – 1939) qui est à l’initiative de cette méthode. La psychanalyse se base sur l’analyse des conflits sexuels inconscients occasionnés au moment de l’enfance.

La doctrine psychanalytique défend que les impulsions instinctives qui sont réprimées par la conscience restent dans le subconscient et affectent l’individu. L’inconscient n’est pas observable par le patient lui-même, mais rendu accessible par le psychanalyste au moyen de l’interprétation des rêves, des actes manqués et de l’association libre. Cette dernière technique consiste à ce que le patient exprime, au cours de sessions de thérapie, toutes ses idées, ses images, ses émotions et ses pensées telles qu’elles se présentent, sans restriction ni ordre. Il appartient au psychanalyste de déterminer lesquelles relèvent du conflit inconscient.

La psychanalyse a détecté plusieurs mécanismes de défense qui visent à minimiser les conséquences d’un événement qui provoque du stress. Parmi ceux-ci, on peut citer :

La répression qui maintient éloignés de la conscience les éléments douloureux;

La condensation dont les rêves conjuguent plusieurs fragments dans un même élément;

Le déplacement, lorsque les idées se déplacent de quelque chose d’inacceptable ou dangereux à quelque chose d’acceptable.

La psychologie analytique 

La psychologie analytique est une théorie psychologique élaborée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875 – 1961) à partir de 1913. Crée au départ pour se différencier de la psychanalyse de Freud, elle se propose de faire l’investigation de l’inconscient et de l’âme, c’est-à-dire la psyché individuelle.

La faisant reposer sur une conception objective de la psyché, Jung a établi sa théorie en développant des concepts clés du domaine de la psychologie et de la psychanalyse, tels ceux d’inconscient collectif, d’archétype ou de synchronicité. Elle se distingue par la prise en compte des mythes et traditions, révélateurs de la psyché, par le rêve comme élément central de communication avec l’inconscient et par l’existence d’instances psychiques autonomes comme l’Animus pour la femme ou l’Anima pour l’homme, la persona ou l’ombre, communs aux deux sexes.

A la différence de Freud pour qui l’inconscient aurait uniquement une dimension individuelle, Jung introduit le concept d’inconscient collectif dont les archétypes en constituent la structure. Les archétypes sont des dispositions psychiques issues de l’expérience et représentent la base du comportement humain. Ainsi, la relation mère-enfant est régie par l’archétype de la mère.

La définition que Jung donne de l’inconscient collectif est la suivante : « En plus de notre conscience immédiate, il existe un second système psychique de nature collective, universelle et impersonnelle qui est identique chez tous les individus. Cet inconscient collectif ne se développe pas, mais est hérité ». Ce concept sera repris pour définir l’inconscient familial en psychogénéalogie.

La psychologie humaniste 

La psychologie humaniste est apparue dans les années 1940 aux Etats-Unis sous l’impulsion du psychologue Abraham Maslow (1908 – 1970). Elle consiste en une vision positive de l’être humain et est considérée comme la « troisième force », faisant suite aux deux grands mouvements que sont la psychanalyse et le béhaviorisme.

Cette approche s’appuie sur la tendance innée de la personne à vouloir se réaliser, c’est-à-dire à mobiliser ses forces de croissance psychologique et à développer son potentiel. L’être humain est au centre de la réflexion. Chacun de nous hérite d’automatismes et de caractéristiques enfouies dans notre code génétique, mais notre conscience et notre liberté ont une influence plus grande que cet héritage.

La psychologie humaniste, par le biais du postulat de l’autodétermination, permet à l’individu qui consulte, la capacité de faire des choix personnels. Pour Carl Rogers (1902 – 1987), l’être humain est fondamentalement bon et ne peut qu’évoluer positivement s’il suit sa propre expérience et se débarrasse des conditionnements qui limitent sa liberté. Ainsi, le patient est capable de mettre en œuvre des moyens pour atteindre ses objectifs. Il doit pour cela comprendre ce qui se passe en lui et dans son environnement, tout en vivant l’instant présent, dans l’ici et le maintenant.

L’apport de la psychologie en psychogénéalogie 

Pour comprendre la transmission générationnelle des blessures vécues par nos aïeux sur les générations suivantes certains psychanalystes ont posé́ l’hypothèse d’une transmission psychique inconsciente entre les générations.

L’inconscient collectif 

Selon Carl Gustav Jung, l’inconscient collectif est constitué « des instincts et des archétypes » et « n’est pas fait de contenus individuels plus au moins uniques ne se reproduisant pas, mais de contenus qui sont universels et qui apparaissent régulièrement »

L’inconscient, selon Jung, comporte plusieurs dimensions. Il ne s’agit pas de nier l’inconscient freudien, mais d’accepter l’idée qu’il y a une couche beaucoup plus profonde d’inconscient dans lequel le sujet n’est plus enfermé sur lui-même, mais ouvert à de l’inconnu.

Pour Freud, nous naissons « table rase », c’est-à-dire que nous ne sommes que le résultat de nos expériences et de nos refoulements. Or la psychologie d’un individu se manifeste dans un monde qui va bien au-delà de l’individu lui-même.

Dans l’âme évoquée par Jung, on distingue trois degrés :

La conscience 

L’inconscient personne qui comprend les contenus oubliés ou refoulés, les perceptions sensibles qui n’ont jamais atteints la conscience tout en pénétrant dans la psyché

L’inconscient collectif, héritage de l’ensemble des archétypes et dépôt de tout ce que l’humanité a vécu.

Certains personnages, événements appartiennent au bagage commun à l’humanité. Ce bagage est un outil à l’aide duquel un groupe humain perçoit le monde, le comprend et agit sur lui, c’est la façon que chacun a d’être vis-à̀-vis du collectif, tout en étant influencé de manière inconsciente par la vision de celui-ci.

Le Co-inconscient familial 

Dès 1930, Jacob Levy Moreno (1889 – 1974), médecin psychiatre, psychosociologue, psychothérapeute de groupe et homme de théâtre originaire de Vienne et émigré aux Etats-Unis, fonde le psychodrame. Ce jeu de rôle est une forme de thérapie utilisant la théâtralisation dramatique au moyen de scenarii improvisés, permettant la mise en scène de névroses.

Par la sociométrie, c’est-à-dire l’étude du tissu relationnel d’un individu avec son entourage, il va mettre en évidence les attractions et les rejets réciproques au sein d’un groupe. L’instrument de mesure utilisé est le sociogramme. Ainsi représenté, des actions pourront être mises en place afin de modifier les relations. La notion principale en sociométrie est l’atome social.

Il définit l’individu non pas comme un être seul, mais comme étant le noyau de relations qui s’est constitué autour de lui. Les combinaisons d’atomes sociaux forment les structures sociales.

Par ses recherches, Moreno apporte aux travaux de Freud sur l’inconscient, ceux de Jung sur l’inconscient collectif, la notion de co-inconscient familial et groupal.

L’inconscient familial 

Mais c’est à Nicolas Abraham (1919 – 1975) et Maria Torok (1925 – 1998) que l’on doit les recherches sur les transmissions psychiques, en différenciant les transmissions inter- générationnelles, entre des personnes qui se sont connues et côtoyées, des relations transgénérationnelles chez des personnes qui ne se sont jamais connues et que séparent des générations.

Ce couple de psychanalystes hongrois vivant en France s’est intéressé aux personnes ayant le sentiment d’avoir parlé ou agi comme si ce n’était pas elles, comme si quelque chose ou quelqu’un avait agi à travers elles, sans que l’on puisse pour autant diagnostiquer une forme de délire psychique.

Dans leur ouvrage « L’Ecorce et le Noyau » publié en 1978, ils ont mis en exergue les notions de « crypte » et de « fantôme ». La crypte peut être imagée par une bulle psychique dans laquelle les émotions non digérées par nos ancêtres, qu’ils n’ont pas pu exprimer ou qui n’ont pas été acceptées de leur vivant, ont été emprisonnées. La formation d’une crypte peut s’expliquer ainsi : un ancêtre a vécu un événement douloureux, traumatique, dont il ne peut ou ne veut pas parler, que ce soit de son fait ou parce qu’il en est empêché par sa famille qui, soit le lui interdit, soit ne peut entendre de quoi il s’agit. Pour autant, le malaise, même non-dit, reste présent. Au travers de lapsus, de silences, de postures qui changent quand un sujet similaire est abordé, la personne traumatisée transmet, par la communication non verbale, les informations à la génération suivante qui, bien souvent, ne relève pas l’information. L’événement initial se perd – quand il a été su – et est enfermé dans la crypte. Parfois, l’émotion a été tellement bien dissimulée dans le secret qu’elle est directement encapsulée dans la crypte, comme cela a souvent été le cas pour les fausse- couches ou avortements.

Le fantôme qui en résulte, loin d’être la représentation populaire des défunts qui viendraient hanter les vivants, est la manifestation psychique et émotionnelle des secrets d’un ou plusieurs ancêtres, portée inconsciemment par un descendant.

Les autres notions de la psychogénéalogie 

Justice et injustice 

Le psychiatre hongrois Ivan Böszörmenyi-Nagy (1920 – 2007) est l’un des pères de la thérapie familiale. Travaillant essentiellement avec des patients psychotiques, il introduit dans les années 50, le concept de « loyauté familiale invisible » et les notions de « justice » et d’« injustice » dans la famille, ainsi que le concept de « livre des comptes ».

Le système familial demeure en équilibre tant que l’équité et la justice régissent les relations entre les membres du clan. Ces règles permettent à l’affection et au respect d’exister. Mais si cette justice vient à manquer, si elle est remplacée par de la mauvaise foi ou une exploitation quelconque de l’autre, alors apparaissent les sentiments d’injustice, de ressentiment, de compétitivité. Des dettes émotionnelles restent impayées et la culpabilité sous-jacente vient saper l’équilibre familial, tandis que, d’autre part, surviennent des rancoeurs et des colères refoulées. Le « grand livre des comptes » des crédits et des débits n’est pas en balance et, selon la loi des loyautés familiales, une série de problèmes peut survenir, transmis de génération en génération, comme des accidents, des maladies, haines ataviques.

Les dettes inconscientes 

En France, Françoise Dolto (1908 – 1988), pédiatre et psychanalyste, suggère dans les années 1970, que les enfants héritent des troubles non résolus de leurs parents, ainsi que de leurs dettes inconscientes à l’égard des générations précédentes.

Proche de Françoise Dolto, Didier Dumas (1943 – 2010) est considéré comme l’un des pionniers de l’approche trans- générationnelle : il faut trois générations pour créer un psychotique. Selon lui, le mutisme de l’adulte, l’autisme de l’enfant ou la phobie sont l’œuvre du fantôme. Le fantôme, en opposition à l’ange, interdit, telle une structure psychique transgénérationnelle de l’inconscient familial, l’accès à la résolution de l’Oedipe. Didier Dumas définit l’ange comme une énergie psychique, refoulée par l’adulte et conservée par l’enfant fou, visant l’intégration au monde des adultes.

Didier Dumas n’a de cesse de rappeler l’importance de la place du père dans l’équilibre psychique de l’enfant comme tiers séparateur de la bonne ou mauvaise mère. Parmi ses ouvrages, certains en témoignent particulièrement : « Sans père et sans parole », « Et si nous n’avions toujours rien compris à la sexualité », « Et l’enfant créa le père », « La Bible et ses Fantômes » et « La sexualité masculine ».

Le syndrome anniversaire 

Joséphine Hilgard (1906 – 1989), psychologue du développement, psychiatre et psychanalyste américaine a mené des recherches sur la santé mentale et développé la théorie des «réactions anniversaire », qui décrit comment des épisodes psychotiques ou névrotiques peuvent être déclenchés lors des anniversaires d’événements importants dans la vie d’un patient : un patient atteint l’âge auquel l’un de ses parents est décédé, ou lorsque l’enfant d’un patient atteint l’âge que le patient avait lorsqu’un de ses parents est décédé.

Formée au psychodrame avec Jacob Levy Moreno, Anne Ancelin Schützenberger (1919 – 2018) soutient une thèse sur «la communication non verbale dans les groupes » et porte son attention sur ce qui se passe dans le corps lorsque le sujet est en groupe : mouvements involontaires des mains, croisement et décroisement nerveux des jambes, sourires crispés ou ironiques, gestes inutiles ou provocateurs. Le corps a quelque chose à dire et le dit à l’insu de celui qui parle.

Dans ses pratiques de groupe, elle avait remarqué la fréquence à laquelle les participants faisaient référence à leur famille, aux joies et aux malheurs de leurs ancêtres, aux détails de ceux qui les avaient précédés. Cette psychologue française, psychothérapeute et professeur émérite à l’université de Nice, s’intéresse alors au transgénérationnel. Elle se réfère aux travaux de Joséphine Hilgard pour le « syndrome anniversaire ». On lui doit également l’outil génosociogramme qui sera largement repris et utilisé.

Imitation et création 

Alejandro Jodorowsky dit Jodo (1929 -) est un artiste franco- chilien. Ce touche à tout – auteur de BD, cinéaste dramaturge, romancier, mime, poète, tarologue – est l’inventeur du terme « psychogénéalogie » au début des années 80. Les comportements inconscients sont transmis de génération en génération et empêchent le sujet de se réaliser.

Pour lui, la maladie pourrait être comprise comme un manque de beauté et de conscience de soi et guérir consisterait à devenir authentiquement soi. Ses expériences avec les marionnettes donnèrent naissance à une technique thérapeutique que Jodo a appelée la « psychomagie » : la parole révèle un problème mais ne le guérit pas, la mise en scène d’un acte curatif libérera un blocage inconscient. Il énonce que pour guérir, l’approche scientifique ne suffit pas, mais qu’il est nécessaire que le consultant devienne qui il est véritablement et se libère de l’identité acquise, c’est-à-dire que d’autres ont voulu pour lui. Il est impossible de se connaitre soi-même si on ne connait pas l’héritage matériel et spirituel d’au moins quatre générations d’ancêtres. Il travaille sur les concepts d’intention et d’attention.

Pour lui, l’arbre généalogique est vivant en nous, et pour enrayer la chaîne des répétitions, c’est le langage de l’inconscient, c’est-à- dire celui des symboles, qu’il faut utiliser, car la prise de conscience et la verbalisation sont insuffisantes à la guérison.

« Chaque individu est le produit de deux forces : la force d’IMITATION, dirigée par le groupe familial et la force de CREATION, issue de la conscience universelle ».

Issue de l’école de Jodo, Chantal Rialland, psychothérapeute française, développe les notions de « projection », « identification » et « répétition ».

Fondatrice avec Sigrid Charrière de l’Association Internationale de Psychogénéalogie, elle considère la psychogénéalogie comme une clé́ pour expliquer les comportements et la personnalité́ et donc un outil de connaissance de soi.

Les secrets de famille 

C’est à Serge Tisseron (1948 -), docteur en psychologie, psychiatre et psychanalyste français, que nous devons l’avancée concernant les secrets et notamment ceux liés aux traumatismes et leurs répercussions sur plusieurs générations.

Il a étudié́ la question de la transmission des images mentales entre les générations. Il développe une hypothèse de l’ordre de la psychogénéalogie à propos de l’œuvre d’Hergé dans son ouvrage « Tintin et le secret d’Hergé ». Il affirme qu’« il faut tenir compte du passé familial pour analyser les difficultés du présent plutôt que, comme les psychogénéalogistes, chercher les origines des troubles présents dans le passé familial ».

Il s’oppose au phénomène d’anniversaire développé́ par Anne Ancelin-Schützenberger : un évènement du passé pouvant tout à fait se reproduire à une même date dans la vie d’un individu du présent sans qu’il faille y voir un déterminisme généalogique.

La sociologie clinique 

Sociologue et professeur de sociologie français, Vincent de Gaulejac (1946 -) initie une approche qui tente d’articuler les dimensions sociales et psychiques d’un individu en se penchant sur la singularité du parcours et des expériences. Il est l’un des principaux initiateurs de cette orientation scientifique qui s’intéresse aux relations entre l’être de l’homme et l’être de la société et à la dimension existentielle des rapports sociaux. Ses recherches l’ont conduit à̀ explorer la névrose de classe, les sources de la honte, la lutte des places, le coût de l’excellence, la société́ malade de la gestion ou encore les cause du mal-être au travail.

Vers les constellations familiales 

Psychothérapeute allemand, Bert Hellinger (1925 – 2019) est spécialisé dans les relations familiales et systémiques qui se basent sur l’inconscient familial pour résoudre les conflits.

Selon lui, nos comportements, malaises et maladies seraient des reflets des conflits non réglés dans les générations précédentes. Les constellations familiales font partie des thérapies brèves dont l’objectif est de rétablir l’ordre dans le système familial et permet à chacun des membres de retrouver la place qui lui incombe et d’assumer les responsabilités inhérentes. Les événements oubliés ou cachés qui impactent l’individu sont ainsi mis en lumière pour une meilleure compréhension de la transmission inconsciente.

Lors d’une séance en constellations familiales, des personnes sont choisies pour représenter les différents membres du clan. Elles vont alors ressentir des émotions qui ne leur appartiennent pas, qu’elles vont exprimer sans rien connaitre de l’histoire familiale. Ces expressions indiquent ce qui s’est joué dans le passé et se rejoue encore dans le présent entre les différents protagonistes.

Une fois le problème mis en lumière, ce dernier pourra être solutionné par des gestes ou des paroles qui vont faire évoluer le système. Voir et accepter le passé éviterait de reproduire des schémas identiques et permettrait la mise en place d’un nouveau fonctionnement dans la famille, mais également de rappeler à la conscience familiale une personne « exclue » du système ou dont les choix n’ont pas été acceptés par la famille.

Par le biais des jeux de rôles et le psychodrame, le constellé – celui qui souhaite travailler sur son histoire – choisira des individus qu’il placera pour représenter les membres de sa famille de façon telle qu’il se l’imagine. Assis ensuite à l’extérieur de la scène, il sera ainsi spectateur du mouvement spontané que les personnes vont effectuer. L’histoire familiale représentée, il sera invité à mémoriser l’image finale afin de l’intégrer et de modifier ses schémas de pensée.

L’étude de votre propre arbre constituera le cœur de votre expérience. En tant que futur praticien en psychogénéalogie, vous devez avoir dissous un certain nombre de vos fantômes, repéré les secrets et autres traumatismes vécus par vos ascendants et réglé en partie votre héritage transgénérationnel.

Le cheminement en psychogénéalogie 

Qui est concerné par ce cheminement ? 

Si certains troubles psychiques proviennent de la vie personnelle du consultant adulte ou sont les conséquences des traumas vécus pendant la petite enfance, d’autres troubles tiennent quant à eux de l’héritage transgénérationnel.

Le cheminement en psychogénéalogie, essentiellement réalisé par des adultes, permet également de libérer les enfants. En effet, dès lors que l’on s’engage dans le développement personnel et que l’on rayonne de façon plus positive, notre entourage en ressent les bienfaits et s’autorise à prendre la place qui lui revient. Telles les ondes propagées à la surface d’un lac lorsqu’on jette un galet dedans, les ondes de bien-être se diffusent pour chaque membre de la famille. Cependant, chacun garde sa part à faire. Les enfants et les adolescents qui souffrent de manque de confiance en eux, d’une culpabilité excessive ou de honte reliée à aucun événement, de phobies ou d’angoisses inexpliquées expriment aussi les signes de l’héritage transgénérationnels dont ils sont porteurs.

De même, pour les adolescents, le moment du choix de la voie professionnelle est souvent chargé d’injonctions inconscientes qui s’expriment. La période de la construction identitaire qu’elle représente met à mal l’adolescent dans sa relation à lui-même, à ses parents ou ses pairs. Comprendre les événements vécus par leurs ancêtres les libérera de l’obligation inconsciente de les reproduire.

Les personnes âgées, celles qui ont vécus la guerre ou sont nés juste après, éprouvent le besoin de se libérera des souffrances subies et de comprendre pourquoi la relation avec leurs parents a influencé celle qu’elles ont eu avec leurs propres enfants. C’est aussi l’occasion pour elles de dévoiler les secrets de famille dont elles ont connaissance et qui ont impacté leur vie toute entière.

Le cheminement en psychogénéalogie est également accessible aux personnes néés sous X ou adoptées car l’inconscient familial leur fera rencontrer une famille – d’adoption ou belle-famille – qui comportera des schémas familiaux similaires ou qui mettra en exergue les lacunes de leur famille d’origine, sans même la connaitre.

Pour quoi entreprendre un cheminement en psycho-généalogie ? 

C’est parce qu’ils n’auront pas trouvé les réponses à leur mal-être avec d’autres approches thérapeutiques que les consultants se dirigent vers la psychogénéalogie. Même si leur cheminement en développement personnel leur aura permis de résoudre quelques douleurs psychiques et/ou physiques dans un premier temps, le mal-être profondément ancré persistera. Ils auront le sentiment de « tourner en rond », de « ne pas avancer » malgré toute leur volonté de s’en sortir et espèrent trouver dans la psychogénéalogie la solution ultime.

Loin d’être une baguette magique, la psychogénéalogie ouvre la compréhension à de nombreuses sources de mal-être. Dénouer les traumas de nos ancêtres permet de prendre du recul sur nos propres traumas. Ainsi, nous trouvons notre place au sein de la famille, au travail, dans notre couple ou nos relations. En constatant par exemple que la place occupée par l’un de nos parents dans la fratrie, et dont il a souffert, est la même que celle que nous occupons, ou que le choix de notre conjoint répond à des critères ancestraux dont nous ignorions l’existence, nous comprenons que nous avons joué le même scenario. Bien que nous ayons les mêmes parents, et donc les mêmes lignées, notre place dans la fratrie ne nous soumet pas au même héritage transgénérationnel que nos frères et soeurs.

Par ce cheminement en psychogénéalogie, nous comprenons plus aisément le sens de notre sexualité, de l’infertilité ou d’une fausse-couche et nous offrons aux lignées, la possibilité de se libérer du poids de la perte d’un enfant, présent dans de nombreuses familles. Nous sommes plus enclins à sortir de la culpabilité portée par nos ancêtres et dont nous avons hérité, à gérer nos angoisses ou compulsions, à comprendre notre sentiment d’errance ou dépression. En reconnaissant cet héritage, nous nous autorisons à être nous-mêmes en nous libérant de l’éducation transgénérationnelle consciente et inconsciente, reçue.

Enfin, nous nous reconnectons à notre corps souvent malmené en présence d’un mal-être, pour aboutir à un alignement cœur –âme – corps. Parfois, la psychogénéalogie est un accès direct à la découverte de nos vies antérieures, puisque nous avons pu déjà naitre dans cette famille qui nous offre toutes les opportunités pour notre croissance personnelle et spirituelle et à développer notre plein potentiel.

Le génosociogramme 

La construction de l’arbre généalogique nécessite de faire soi- même ses recherches ce qui permet d’une part de vous investir dans le processus de compréhension de vos origines, et d’autre part de vous baser sur les faits découverts. Les consultants devront en faire de même. Le thérapeute n’est qu’un accompagnant, un guide qui incite la personne à être actrice de son cheminement.

Les recherches à effectuer 

L’importance des recherches généalogiques 

Bien souvent, le consultant arrive avec les informations glanées ça et là auprès de parents qui ont déjà effectué des recherches généalogiques. Or les informations sont TOUJOURS à vérifier par les actes d’Etat civil.

En effet, certaines informations erronées peuvent tellement être ancrées dans l’inconscient familial que le sujet ne verra pas sur le papier la réalité des faits, ce qui est notamment le cas lorsqu’il s’agit de filiation. Tout ce qui ne parait pas essentiel peut le devenir en psychogénéalogie. Ainsi, il sera nécessaire de disposer des actes dans leur intégralité et non d’extraits et auxquels nous pourrons revenir pour vérifier une information.

D’autres personnes  pensent n’avoir aucune information sur leur famille, ce qui est rarement le cas. La première étape consistera à les amener à poser les informations dont elles disposent. Elles manquent de méthode pour effectuer des recherches et notre rôle sera de les accompagner en ce sens. 

Les premières recherches 

Les recherches généalogiques 

Pour débuter les recherches généalogiques, vous allez d’abord demander à la mairie de la commune dans laquelle vous êtes né(e) votre acte de naissance intégral. Les registres sont conservés en mairie et, pour les communes de plus de 2 000 habitants, ceux-ci peuvent avoir été transférés à la Communauté de Communes. La démarche peut être effectuée en ligne.

La demande peut être faite par courrier et est en principe gratuite. Il peut vous être demandé une enveloppe timbrée pour le retour du document. Il pourra vous être envoyé par voie électronique.

L’acte obtenu, vous constatez qu’il mentionne votre date et lieu de naissance, ainsi que votre filiation : nom et prénoms de vos parents, leur lieu de naissance, la situation maritale de ces derniers au moment de votre naissance et, s’il y a lieu, la mention de leur décès. Certains consultants remarquent, lors de la lecture de leur acte, que leurs parents n’étaient pas mariés au moment de leur naissance et qu’ils ont pu porter un autre patronyme que celui de leur père.

Si vos parents sont décédés, vous poursuivez vos recherches en collectant leur acte de décès dans la commune où ce dernier est intervenu. Vous y trouverez ainsi leur filiation. Si vos parents sont vivants, questionnez-les sur les endroits où ils ont vécu enfants, s’ils ont des informations sur les lieux de naissance, mariage et décès de leurs propres parents ou grands-parents. Demandez à avoir accès aux documents de famille stockés dans un grenier ou au fond d’un tiroir.

Le cheminement sur son histoire familiale nécessite d’avoir le maximum d’informations factuelles. Aussi, vous aurez besoin de vous procurer les actes de mariage, ainsi que les mentions – qui normalement figurent sur les actes de mariage – des divorces. Vos recherches s’établiront pour vos ascendants directs, mais aussi les fratries de ceux-ci (mais pas les enfants de vos oncles, tantes, grands-oncles et tantes).

Les témoins aux mariages et les parrains et marraines pourront également apporter des informations importantes.

Passé le délai de 1903 et suivant les départements, vos recherches seront facilitées par l’accès aux Archives Départementales numérisées, accessibles gratuitement dans la majorité des cas.

* textes issus de ma formation de Praticien en Psychogénéalogie

* Frédéric Barbey